L’histoire du zakka au Japon remonte au XVIIe siècle quand le pays était encore fermé au reste du monde. A cette époque, seuls les Hollandais étaient autorisés à commercer avec l’archipel et les produits qu’ils amenaient avec eux ne manquaient pas de susciter l’intérêt de la population locale.
Entre autres choses, les techniques de soufflage et la découpe du verre ont été importées et ont pris racine. Elles continuent d’être appliquées de nos jours. Un autre pays européen a influencé l’artisanat japonais. Il s’agit de l’Allemagne notamment à travers le courant Bauhaus fondé en 1918. Grâce aux activités de certains de ses membres qui ont quitté leur pays natal, la philosophie de l’école a connu un développement en dehors des frontières de l’Allemagne et a eu un impact majeur dans de nombreux pays. Au Japon, en particulier, le groupe Keiji Kobo a été influencé. Il a fait progresser les processus de standardisation dans le mobilier facilitant ainsi la production de masse.
Après la guerre, la fabrication a pris une dimension de plus en plus industrielle. Dans les années 1950, en particulier, le gouvernement a encouragé le développement d’une industrie pétrochimique locale. En conséquence, le plastique s’est imposé comme un nouveau matériau pour répondre aux besoins quotidiens. C’est dans ce contexte que les objets zakka sont apparus utilisant les propriétés du plastique pour créer de nouvelles formes avec des couleurs vives. Avec la mécanisation et la production de masse, des produits similaires ont commencé à inonder le marché et les ménages japonais sont devenus plus riches matériellement. En 1954, le magazine de consommation Kurashi no techô a commencé à publier des tests les concernant. Le mensuel continue de nos jours à informer ses lecteurs sur les nouveaux objets du quotidien et à inciter les fabricants à faire de meilleurs produits.
Entre la fin des années 1950 et le début des années 1960, le designer industriel a obtenu le statut de profession spécialisée. Beaucoup de jeunes créateurs ont acquis une connaissance des nouveaux matériaux et de leurs procédés de production. Ils ont commencé à produire des objets en faisant attention à leur fonctionnalité et lur beauté tout en leur offrant un attrait intemporel.
Au début des années 1970, les magazines consacrés à la mode et la culture ont connu un développement important, ce qui a contribué à favoriser la diffusion d’informations venat de l’étranger. Les objets présentés sur leurs pages étaient très attrayants et ont suscité l’intérêt de nombreuses personnes. Comme le volume d’information a augmenté au fil des ans, ces magazines se sont transformés en véritables catalogues dont le but principal était, semble-t-il, de stimuler les lecteurs à acheter de plus en plus de produits.
J. D.
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