Le pain de mie japonais, le shokupan, est l’un des premiers concernés. “A Tôkyô, on remarque de plus en plus de boulangeries et d’artisans qui se spécialisent dans ce pain uniquement. Comme par exemple, le Pelican, dans le quartier populaire d’Asakusa. Cela élève encore le niveau de qualité. Il s’agit de se surpasser toujours davantage”, note Kaneko Tamotsu. Il regrette cependant que ce type de boulangeries très spécifiques soit réservé aux résidents de la capitale ou des grandes villes uniquement. “Nous n’en avons pas à Utsunomiya par exemple, qui ne se trouve pourtant qu’à une heure de train de la capitale.” Autre remarque faite par les équipes de Rheon, “la baisse de l’intérêt des jeunes Japonais pour les pâtisseries traditionnelles. J’ai une fille de 24 ans, elle déteste la pâte de haricots rouges, c’est un peu un crève-cœur pour moi, confie-t-il. Mais elle n’est pas la seule, depuis quelques dizaines d’années, de plus en plus de jeunes rejettent cette saveur omniprésente.”
Parmi les marchés que Rheon souhaite conquérir à l’avenir, il y a évidemment la Chine car ses besoins sont forts. “La population progresse beaucoup et rapidement contrairement à la nôtre qui est en déclin. Nous réfléchissons aussi à renforcer notre présence en Afrique car nous pensons que des pays pourraient être intéressés par notre technologie qui permet de confectionner des produits à la fois de très grande qualité et bon marché”, explique-t-il.
J. F.
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