Kosaten (http://kosaten.org/en/) est un lieu confortable et décontracté situé dans l’ouest de la capitale. Il est dirigé par un petit collectif appelé Dis-loc. Selon ses membres, il s’agit “plus qu’un simple projet artistique qui diffère du militantisme direct”. Ils sont ouverts à quiconque s’intéresse aux questions sociales et aux interactions sociales. Toutes les semaines, des discussions sur le féminisme et le genre, les réfugiés au Japon et d’autres sujets contemporains peuvent avoir lieu en japonais et en anglais. Ses membres sont également engagés dans des activités créatives comme l’Open Art Lab ou des cours de cuisine souvent animés par un résident étranger), le tout pour un prix modique.
La Shibaura House (www.shibaurahouse.jp/en) est l’un des rares lieux non-gouvernementaux à Tôkyô qui propose un espace public ouvert et gratuit. Conçu par la célèbre architecte Sejima Kazuyo, le premier et le deuxième étage de l’immeuble comprennent un espace de jeux pour enfants, une bibliothèque (principalement des ouvrages sur le design) et un espace de restauration. Ils peuvent être utilisés librement par tout le monde, aussi longtemps qu’ils le souhaitent, pour étudier, lire, créer, socialiser, se détendre, déjeuner, etc. Parmi les activités proposées, on trouve des groupes de loisirs pour les enfants, des cours d’anglais, des discussions et bien plus encore, souvent avec une connexion internationale. Le jardin du deuxième étage accueille des événements liés à ses cultures tout au long de l’année. Une des idées principales de la Shibaura House est que l’ouverture et l’atmosphère accueillante du bâtiment permettent une interaction entre les résidents locaux et les salariés ou les personnes de passage.
Kasu Harappa ONDI (www.facebook.com/ harappa.ondi) est un lieu unique dans le paysage urbain de la capitale. Harappa signifie un champ en friche et, de fait, il s’agit d’un petit terrain non aménagé et “vacant”. Situé dans une rue calme du quartier de Yanaka (voir Zoom Japon n°42, juillet 2014), il est entouré de maisons et de vieilles entreprises. Il est régulièrement loué par son propriétaire pour des activités publiques tels que des marchés, des spectacles de danse et de musique, des expositions de photographies et d’art, etc. Les frais de location sont extrêmement bas. Fait important, comme il s’agit d’une propriété privée, les gens peuvent y faire ce qu’ils veulent sans craindre d’être interpellés par la police. Bien sûr, étant un espace ouvert, les saisons dictent le nombre d’événements. Il y en a moins en hiver, mais le terrain est disponible toute l’année. Dans une ville comme Tôkyô où l’espace non réglementé est presque inexistant et où les galeries facturent des frais de location élevés, ONDI s’avère idéal pour expérimenter et faire preuve de créativité.
Hello Garden (http://hellogarden.jp) est un autre espace public ouvert situé à Chiba, à l’est de la métropole. C’est un jardin dont le but est d’inspirer et de provoquer une réflexion sur la vie quotidienne. Il s’agit de montrer aux gens qu’ils peuvent apporter de petits changements à leur mode de vie pour créer un changement social plus important. Comme ONDI à Yanaka, il s’agit d’une parcelle de terrain ordinaire acheté par un propriétaire qui a ensuite décidé d’en faire un espace communautaire afin que les populations locales puissent apprécier leur propre région et avoir l’occasion d’expérimenter de nouveaux projets. L’espace dispose de parcelles de légumes et d’herbes de saison, de quelques petits arbres et des fleurs. Un autre élément permanent du jardin est une bibliothèque de livres et de magazines, à lire sur place ou à emporter. Les publications comprennent des livres sur la vie quotidienne, la cuisine et le jardinage. Il y a également ce qu’on appelle une “How much shop”, c’est-à-dire un espace où ils vendent quelques articles (vêtements, articles ménagers, etc.) et où le client définit lui-même le prix. Leurs activités incluent des événements culinaires (cela semble être une constante, même parmi les groupes de bricolage), un lieu d’échange linguistique, des soirées DJ ou encore des stands d’artisanat. En fin de compte, tout cela sert à promouvoir les valeurs fondamentales liées au jardin, à savoir la durabilité de la communauté, les échanges interpersonnels et le système D.
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