Corollaire immédiat : alors que pendant l’ère d’Edo, les villes de la région possédaient moult temples, sanctuaires et jardins raffinés, la machine économique a rasé tous ces lieux culturels pour laisser place à de nouvelles usines, toujours plus grandes et performantes. Sur le plan économique, Tsubame-Sanjô a vécu son apogée vers la fin des années 1960. Des centaines d’usines et d’ateliers d’artisans œuvraient à la confection d’ustensiles et de machines d’une précision et d’une complexité stupéfiantes. Rapidement, ce savoir-faire a même su s’exporter hors des frontières du pays.
Avez-vous déjà entendu parler des marques japonaises Tôjirô, Gyokusendô, Suwada, Aida Gôdô, ou encore Kondô ? Sûrement pas. Sauf si vous êtes éventuellement menuisier, cuisinier, coiffeur, jardinier ou encore gérant d’un institut de beauté ! Car toutes ces marques prestigieuses font la joie des artisans, grands chefs et autres artistes internationaux, désireux de s’équiper avec du matériel solide, fiable et esthétiquement beaux. Et c’est aujourd’hui encore le cas ! Si l’industrie de la métallurgie lourde n’est évidemment plus aussi resplendissante qu’à l’époque des ambitions impériales, la petite métallurgie japonaise de Tsubame-Sanjô prospère toujours grâce au bouche à oreille national et international.
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