L’année 1970 marque l’émergence d’un Japon nouveau où les femmes vont jouer un rôle de plus en plus important.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale dont il est sorti presque totalement anéanti, le Japon a choisi d’emprunter la route de la reconstruction afin, une nouvelle fois, de se mettre au niveau des pays occidentaux. Bien qu’il ait définitivement renoncé à l’usage des armes pour atteindre son objectif, le chemin emprunté n’a jamais ressemblé à une ligne droite. Plusieurs dates clés ont marqué cette transformation du pays rasé à près de 80 % en 1945, chacune d’elles illustrant une nouvelle étape vers le nirvana auquel aspiraient les Japonais depuis la fin du XIXe siècle.
Sans toutes les nommer, il y en a deux qui s’imposent : 1964 et 1970. D’ailleurs, pour mesurer leur importance, on peut rappeler qu’en 2008, lorsque l’éditeur De Agostini Japon a lancé sa collection historique Shôwa Taimuzu (Shôwa Times) destinée à faire le bilan des 64 années de règne de l’empereur Shôwa (Hirohito), grand-père de l’actuel souverain, les deux premiers numéros ont justement concerné ces deux dates. Vue de l’extérieur, 1964 est une date pertinente dans la mesure où elle coïncide avec le retour du Japon sur la scène internationale, les Jeux olympiques de Tôkyô (voir Zoom Japon n°33, septembre 2013) constituant le point d’orgue de ce moment si important. Rappelons également que cette année-là, le pays du Soleil-levant fait son entrée à l’OCDE et qu’il inaugure sa première ligne de train à grande vitesse entre la capitale et Ôsaka. Bref, il ne fait aucun doute que la 39e année du règne de l’empereur Hirohito constitue une date importante pour le Japon.