Grâce au train, partez pour une découverte visuelle et gustative du nord-est de l’Archipel. Suivez le guide !
Moyen de transport pratique, fiable et confortable, le train est sans doute l’une des meilleures façons de voyager au Japon. Mais pourquoi le réduire à un simple mode de déplacement quand il constitue une formidable chance de découvrir la richesse des paysages, mais aussi peut-être surtout la diversité des terroirs.
La région du Tôhoku, la partie nord-est, illustre parfaitement cette réalité ferroviaire que le Japon est un des rares à proposer dans le monde.
A moins de deux heures de Tôkyô, sa côte Pacifique, ses zones montagneuses et ses plaines qui se succèdent sous le regard ébahi des voyageurs pourraient suffire au bonheur de bien des personnes. De plus elle dispose d’une solide tradition gastronomique mise en valeur dans les ekiben, ces boîtes casse-croûte, riches des saveurs locales qui accompagneront si bien cette expérience ferroviaire.
Nulle part ailleurs
Miyazawa Kenji, auteur du célèbre roman Train de nuit dans la voie lactée, ne pouvait pas rêver mieux comme hommage que la mise en service du SL Ginga. Ce train à vapeur, dont l’ensemble des décors fait écho à son œuvre, circule entre Hanamaki et Kamaishi, la région natale de l’écrivain, les week-ends et jours fériés.
Si l’on peut déguster à bord du SL Ginga un ekiben qui marie avec subtilité fruits de mer, algues konbu et riz, la compagnie JR East propose aux gourmets une autre expérience grâce au Tohoku Emotion, son restaurant sur rail entre Hachinohe et Kuji. Une cuisine raffinée à savourer en longeant la magnifique côte Pacifique.
Pour en savoir plus :
https://www.jreast.co.jp/e/joyful/index.html
Un ekiben peut en cacher un autre…
Si bien manger dans un train relève de l’exception sur les réseaux ferrés occidentaux, au Japon, le voyage ferroviaire rime souvent avec découverte culinaire. C’est tellement vrai que de nombreux Japonais organisent leurs déplacements en fonction des ekiben disponibles en gare.
La région du Tôhoku a tout pour satisfaire ces aventuriers du goût. En empruntant la ligne Senseki (Sendai-Ishinomaki), les voyageurs savent qu’ils vont longer les rivages de l’océan Pacifique, qu’ils pourront faire une halte à Matsushima considéré comme l’un des trois plus beaux paysages du Japon, mais aussi qu’ils auront le loisir de savourer tranquillement leur ekiben le temps que le train parcourt les 50 km de la ligne. Bon nombre d’entre eux choisiront l’Amiyaki gyûtan bentô pour profiter de la célèbre langue de bœuf de Sendai servie sur un lit de riz. Ou bien s’ils préfèrent les produits de la mer, ils se tourneront vers le Shinmiyagi Sanriku Ogonkaidô.
En faisant le choix de la ligne Kamaishi (Hanamaki-Kamaishi), c’est un autre décor qui s’offre à eux. Le train serpente dans de profondes vallées où dominent des forêts de hêtres et de cèdres qui ont nourri le folklore local. A Tôno, ils ne manqueront pas de goûter au Kappa bentô servi dans un plat dont la forme est le visage de cet être espiègle que tous les Japonais connaissent. Ils lui rendront hommage en se délectant de l’association poulet et œuf assaisonnée avec soin sur un lit de riz dont le parfum est une invitation à l’évasion. Le SL Ginga bentô donne quant à lui accès à la savoureuse diversité des produits de la mer locaux.