Implantée sur l’île depuis le début des années 1970, la troupe y a forgé des liens solides et s’en inspire pour ses créations.
Depuis ses débuts à Berlin en 1981, la troupe de percussions Kodô (www.kodo.or.jp/en) a placé le tambour taiko sur la carte du monde musical. Implantée sur l’île de Sado (voir pp. 22-24), au large des côtes de Niigata, elle se consacre à la préservation de la musique traditionnelle japonaise tout en étant ouverte à tout type de collaboration artistique, du théâtre à la musique rock. Zoom Japon a pu rencontrer Sumiyoshi Yûta, membre de Kodô, lorsque le groupe s’est produit à Tôkyô, en décembre dernier.
A 28 ans, il est connu pour être le “créateur de sons” de la troupe. En plus d’être l’un de ses principaux solistes, il a composé plusieurs morceaux et a été directeur musical de deux de leurs dernières œuvres majeures, Meguru et NOVA. Kodô est actuellement en tournée en Europe. Après plusieurs représentations en France, il se produit notamment en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Italie.
J’ai entendu dire que vous aviez commencé le taiko quand vous étiez enfant. Les autres membres de votre famille étaient-ils également de la partie ?
Sumiyoshi Yûta : Pas du tout. Je pense que d’avoir grandi dans un endroit où j’ai eu la chance de voir à plusieurs reprises des spectacles de taiko, comme le shishimai (danse du lion), lors de festivals traditionnels locaux, cela a joué un rôle déterminant dans mon intérêt pour cette forme d’expression musicale. Puis, vers l’âge de 8 ans, j’ai rejoint un groupe de taiko. C’est comme ça que j’ai commencé.