Eric Rechsteiner pour Zoom Japon Jusqu’à la mi-avril, la Nakagin Capsule Tower (voir Zoom Japon n°66, décembre 2016) n’était pas compliquée à trouver. Il suffisait de se rendre à la gare de Shinbashi, et d’avancer vers l’est. Là, apparaissait cet immeuble étrange, haut de 54 mètres surplombant l’autoroute. Avec ses fenêtres hublot et son impression de cubes entassés les uns sur les autres par un enfant explorant la notion d’équilibre, ce bâtiment emblématique de Kurokawa Kishô, célèbre architecte du XXe siècle, réputé pour être le père du mouvement dit du “métabolisme”, n’est plus. Il a été démoli.
Auteur/autrice : Eric Rechsteiner
Eric Rechsteiner pour Zoom Japon L’édit de fermeture du pays (Sakoku rei) de 1635 promulgué par Tokugawa Iemitsu fut l’un des nombreux textes destinés à éliminer l’influence catholique et à renforcer le pouvoir du gouvernement. A l’époque, il craignait en effet que les missionnaires présents sur le territoire finissent par saper son autorité à travers la conversion de la population au catholicisme. Cet édit marqua un tournant dans l’histoire du pays et il fallut attendre la fin du XIXe siècle pour que la pratique de toutes les religions redevienne libre. C’est en 1946 que l’église de Setagaya fut fondée.
Eric Rechsteiner pour Zoom Japon S’il n’est pas rare de rencontrer dans diverses villes de Hokkaidô ou de Kyûshû des statues à la gloire de lutteurs de sumo, dans le port d’Ishigaki, une des îles au sud d’Okinawa, c’est celle de Gushiken Yôkô qui attend les visiteurs qui descendent de bateau. C’est en effet ici qu’est né l’ancien boxeur, champion du monde des poids mi-mouches WBA pendant 5 ans entre 1976 et 1981. Même s’il a raccroché ses gants, l’homme est demeuré très populaire grâce à ses apparitions régulières dans des shows télévisés.
Eric Rechsteiner pour Zoom Japon Dans ce quartier de la capitale propice au shopping, les magasins rivalisent d’idées pour permettre aux clientes de se reposer dans les conditions les plus confortables entre deux courses. Des serres chauffées sont ainsi mises à disposition. Cela permet à la fois de respecter les gestes barrières avec les autres et de rassurer les personnes inquiètes de la poussée épidémique dans la capitale. Au regard des sondages qui montrent un fort soutien à l’égard du gouvernement actuel plutôt enclin à renforcer les mesures de protection, ces initiatives sont bien accueillies.
Eric Rechsteiner pour Zoom Japon A l’instar des Halles à Paris qui ont dû déménager à la fin des années 1960 pour la banlieue, Tsukiji fut longtemps le ventre de Tôkyô, notamment dans le secteur du poisson. Pendant de nombreuses années, ses animateurs ont résisté aux offres de déménagement vers le quartier de Toyosu (voir Zoom Japon n°92, juillet 2019) avant de céder à la pression des pouvoirs publics. Aujourd’hui, il ne reste plus rien de ce marché qui fut l’un des lieux les plus pittoresques de la capitale, juste un immense terrain vague aux mains de promoteurs immobiliers.
Eric Rechsteiner pour Zoom Japon Comme nous l’écrivions dans la rubrique Voyage de notre numéro de septembre, le Japon est entré dans la saison du chrysanthème, cette fleur originaire de Chine devenue le symbole de la famille impériale japonaise. Dans tout le pays, des expositions de cette magnifique fleur sont organisées. A Tôkyô, le sanctuaire Yasukuni, situé dans l’arrondissement de Chiyoda, ne déroge pas à la règle. Les amateurs de chrysanthèmes peuvent venir en admirer les plus beaux représentants et rêver de posséder les mêmes chez eux.
Eric Rechsteiner pour Zoom Japon Avec le temps, les techniques de culture du riz ont beaucoup évolué dans l’Archipel. Bon nombre d’agriculteurs ont adopté les méthodes les plus modernes que ce soit au moment de la plantation, notamment grâce à la mécanisation. De la même manière, la récolte a été largement simplifiée avec l’introduction de machines. Toutefois, certains riziculteurs continuent de suivre des techniques anciennes. C’est le cas notamment à Kamikatsu, sur l’île de Shikoku, où l’on pratique le séchage du riz fraîchement coupé, en le laissant à l’air libre.
Eric Rechsteiner pour Zoom Japon Le parti Kômeitô, soutenu par une organisation bouddhiste, qui fait partie de la coalition gouvernementale, ne se distingue pas des autres formations politiques japonaises par la place qu’il accorde aux femmes en son sein. D’ailleurs, l’affiche, à gauche, qui annonce qu’il est à l’unisson de la voix des femmes est contredite par celle au milieu montrant un homme. D’ici quelques semaines, les Japonais vont être appelés à élire leur Parlement. Combien y aura-t-il d’élues ? Leur part est aujourd’hui de 9,9 % alors que la moyenne mondiale est de 25,5 %.
© Eric Rechsteiner Qui a dit que les Japonais étaient des moutons et qu’ils étaient prêts à se soumettre aux injonctions des autorités ? Dans ce restaurant du quartier de Shibuya, on organise des “korona matsuri” (fête du corona), autrement dit on ne respecte pas les horaires de fermeture que les autorités locales ont imposés lorsque le nombre de contaminations a commencé à augmenter sensiblement et que l’état d’urgence a été décrété. Les restaurants, qui ont choisi de braver les interdictions et de payer des amendes, ne désemplissaient pas au cours des dernières semaines.
© Eric Rechsteiner La vie des yakuzas est aussi perturbée par la crise sanitaire. Une partie de leurs activités étant liée au monde de la nuit, les diverses mesures prises par les autorités pour limiter la propagation de la pandémie ont un impact pour le moins négatif. Ce n’est pas Kumagai Masatoshi entouré de ses hommes de main qui dira le contraire. Le chef yakuza, dont un livre d’entretiens vient d’être publié en France (voir Zoom Japon n°109, avril 2021), doit faire contre mauvaise fortune bon cœur et trouver des solutions pour limiter la casse.