© Eric Rechsteiner Dans un contexte sanitaire compliqué où les autorités de plusieurs grands centres urbains ont multiplié les mesures pour tenter de limiter la propagation de la pandémie de la Covid-19, les Japonais n’ont pas tous voulu renoncer au plaisir d’admirer les cerisiers en fleurs. Loin des grands parcs de la capitale comme Ueno ou Yoyogi qui ont été interdits à ce type de rassemblements, certains Tokyoites se sont rabattus sur des espaces plus réduits comme ce petit parc situé dans l’arrondissement de Meguro, au sud de la ville.
Auteur/autrice : Eric Rechsteiner
Passant outre les oppositions, le gouvernement a opté pour le rejet dans l’océan Pacifique de l’eau contaminée issue du refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, qui ont subi une fusion des cœurs après le séisme et le tsunami de mars 2011. Le déversement devrait commencer dans deux ans, une fois obtenu l’aval de l’Autorité de régulation du nucléaire.
© Eric Rechsteiner Ce daruma, mascotte de la ville de Futaba, renversé par le tremblement de terre du 11 mars 2011, est resté intouché depuis. L’ensemble de la population de la commune a été évacué après l’accident nucléaire qui a frappé la centrale de Fukushima Daiichi. Depuis 2013, seulement 4 % de la commune est ouverte aux visiteurs et résidents qui ont la permission d’y retourner uniquement en journée. La centrale dont les travaux sont loin d’être achevés se trouve juste au sud de la commune.
© Eric Rechsteiner Cinq jours après le passage dévastateur de la vague géante qui a provoqué la mort de quelque 16 000 personnes, l’empereur Akihito, qui régnait encore à cette date, s’est adressé à la population lors d’une allocution télévisée. Le souverain a été particulièrement attentif à la situation dans les zones sinistrées. Il s’y est rendu à plusieurs reprises en compagnie de son épouse Michiko, contribuant ainsi à améliorer nettement l’image de la fonction impériale aux yeux de la population même si, ce jour-là, les sinistrés ne semblaient pas intéressés par son discours.
© Eric Rechsteiner Dans l’astrologie chinoise, l’année 2021 est celle du bœuf (buffle), du bœuf de métal qui plus est. Ce magnifique spécimen visible au sanctuaire Sugawara-in, à Kyôto, doit nous rappeler que nous entrons dans une période de labeur. Méthodique, discipliné, le bœuf incite à redoubler d’ardeur, pour donner de l’essor à des projets innovants. La récolte dépend de ce qui a été semé et de la manière dont l’engagement a été honoré. Voilà ce que l’on peut entendre autour de ce signe dont on espère qu’il nous offrira un peu de lumière.
© Eric Rechsteiner Plus que tout autre pays dans le monde, le Japon a besoin de lieux, comme ce sanctuaire dédié à la fertilité, pour dynamiser une natalité en berne depuis près de trois décennies. Les événements de 2020 ne devraient pas améliorer la tendance. Alors que le chaos lié à la pandémie de coronavirus provoque une montée en flèche du chômage, les sombres perspectives économiques des personnes en âge de travailler font craindre que le taux de natalité déjà faible puisse encore baisser, aggravant ainsi la crise de vieillissement du pays.
© Eric Rechsteiner La relation du Japon avec les Aïnous, population indigène qui a fini par trouver refuge à Hokkaidô, n’a pas toujours été facile. Il a fallu attendre 2008 pour que le gouvernement les reconnaisse comme population indigène et lance une politique à leur égard. Celle-ci se limite cependant qu’à la reconnaissance de leurs droits individuels et à la promotion de leur culture. En témoigne l’ouverture du Musée national Aïnou qui a ouvert ses portes en juillet après plusieurs mois de retard dû à la crise de la Covid-19.
© Eric Rechsteiner La ville de Tôno, au nord-est de l’Archipel, est le principal centre de production du houblon au Japon (voir pp. 34-37). Comme d’autres régions rurales du pays, elle se caractérise par une forte augmentation de sa population âgée. Non seulement cela pèse sur les capacités de production qui ne cessent de se réduire année après année, mais cela oblige la ville, comme d’autres dans la même situation, à subventionner des bus pour permettre aux aînés de se déplacer et de sortir de leurs maisons souvent isolées.
© Eric Rechsteiner Le 23 juillet, aurait dû se tenir la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Tôkyô 2020. La crise liée au coronavirus a conduit les autorités japonaises sous la pression du Comité international olympique et de la population à repousser l’événement d’une année. Toutefois, une partie de l’opinion publique japonaise ne souhaite pas que la capitale accueille cette compétition sportive et a une nouvelle fois exprimé son opposition le 23 juillet en passant notamment à côté du nouveau stade olympique conçu par l’architecte Kuma Kengo.
© Eric Rechsteiner Le printemps 2020 restera dans la mémoire des Japonais comme une période au cours de laquelle ils se sont retrouvés seuls, sans la présence parfois bruyante des touristes étrangers qui, depuis quelques années, ont fait du Japon l’une de leurs destinations préférées. La faute à la Covid-19. Les Shisa masqués à l’entrée de la Kokusai-dôri, habituellement l’une des artères les plus animées de Naha, en sont les témoins.