Auteur/autrice : Rédaction
Considéré comme l’une des plumes les plus fines de l’archipel, l’écrivain s’est confié à Zoom Japon. Takahashi Gen’ichirô est l’un des écrivains japonais les plus importants de ces quarante dernières années et l’un des pionniers du roman post-moderne. De la fiction à l’essai, de la critique littéraire aux compte-rendus sportifs en passant par le commentaire politique, ce touche-à-tout de 67 ans a souvent été comparé à Thomas Pynchon et Italo Calvino. Sa rectitude à toute épreuve et son imagination extraordinaire constituent un défi pour le lecteur qui doit renoncer à toute rationalité pour plonger dans les univers qu’il crée. La…
La détente opérée dans la péninsule coréenne depuis le début de 2018 suscite des réactions contrastées au Japon. Si le gouvernement japonais reste très méfiant à l’égard de la Corée du Nord dont il souhaite la dénucléarisation totale et la libération de ses ressortissants enlevés par Pyongyang, la communauté coréenne au Japon se montre beaucoup plus optimiste. En témoignent ces deux jeunes filles qui proposent à la vente des t-shirts “Réunification” lors de la fête annuelle de l’école coréenne de Tôkyô.
Les festivals à Toyama les plus marquants sont ceux de l’été. Le shishi-mai, la dance du lion, date des temps anciens et est valsée dans les rues de la ville, orchestrée par les hikiyama, des chars géants.
Faut-il voir dans les films d’animation l’illustration d’une forme de japonisme qui ne cesse de se réinventer ? Le cinéma japonais d’animation est un labyrinthe. Un formidable dédale, dont la découverte internationale initiée ces vingt dernières années avance toujours à tâtons. Car si la reconnaissance suscitée à l’étranger par l’œuvre de quelques cinéastes incontournables a marqué depuis l’orée des années 2000, un tournant dans la perception du grand public à l’égard du “dessin animé japonais”, et induit une révision opportune des discours critiques dominants, ce renversement de préjugés n’a pas vraiment permis de sortir du stade des a priori. Théorisé…
Grâce à l’opiniâtreté de son arrière petite-fille, l’œuvre de Kawanabe Kyôsai n’est pas tombée dans l’oubli. Le peintre Kawanabe Kyôsai (1831-1889) a joué lui aussi un rôle important a l’époque du japonisme. Sa rencontre avec Émile Guimet et Félix Regamey, ses dessins utilisés en France comme décor d’assiettes ou pour illustrer des proverbes en sont le témoignage. Son arrière petite-fille qui a fondé, en 1977, à Warabi, dans la préfecture de Saitama, un musée consacré à son œuvre (http://kyosai-museum.jp), évoque son souvenir. Qui était Kawanabe Kyôsai et pourquoi avez-vous créé ce musée ? Kawanabe Kusumi : Kawanabe Kyôsai est encore connu…
L’art du sophisme, du faux raisonnement ou encore du blabla est une pratique courante chez l’homme politique désireux d’esquiver les questions qui ne sont pas à son avantage. Désormais au Japon, on appelle cela gohanronpô, association originale des mots gohan (repas ou riz) et ronpô (raisonnement). Malgré sa création récente, en mai, sa sonorité m’est familière car elle évoque chez moi de vieilles expressions que d’autres Japonais ont dû aussi entendre. C’est peut-être une raison supplémentaire de son succès rapide chez les intellectuels dès son apparition sur les réseaux sociaux. Pour comprendre la logique de cette association, il faut revenir…
Presque oublié en France, l’artiste reste vénéré dans l’Archipel où son regard sur la société locale a beaucoup marqué. De tous les Français du Japon, Georges Ferdinand Bigot (1860-1927), peintre-aquarelliste, graveur sur cuivre, illustrateur, caricaturiste, correspondant de guerre, photographe, éditeur et humoriste, reste encore de nos jours l’une des rares personnalités étrangères présentes dans l’histoire officielle de l’Archipel. Par son indépendance d’esprit, son œuvre représente un témoignage incontournable sur le Japon de l’ère Meiji qui fête ses 150 ans. Georges Ferdinand Bigot est né le 7 avril 1860 à Paris. Il entre à douze ans, à l’École des Beaux-Arts de…
L’œuvre de Yoshida Kimiko est représentative des multiples échanges qui existent entre le Japon et la France. Cette année 2018 marque le 160e anniversaire des relations diplomatiques franco-japonaises. Intitulé Japonismes, cet événement est l’occasion de se pencher avec un regard neuf sur un courant apparu à la fin du XIXe siècle, basé sur l’engouement de l’Occident pour tout ce qui venait du Japon. Mais le japonisme appartient-il uniquement au passé ? Et ne peut-il aller que dans un sens ? La photographe Yoshida Kimiko, née au Japon en 1963, a choisi la France comme terre d’accueil. Depuis le début des…
Best-seller à sa sortie en 1872, L’Appel à l’étude de Fukuzawa Yukichi est enfin disponible en français. Même si vous ne connaissez pas son nom, son visage vous dit forcément quelque chose. Lors d’un déplacement au Japon, vous l’avez vu plusieurs fois. Il figure en effet sur le billet de 10 000 yens alors qu’un autre personnage important, Natsume Sôseki, père de la littérature moderne japonaise, apparaît sur celui de 1 000 yens. Si les autorités du pays ont choisi de mettre son effigie sur la plus grosse coupure émise par la Banque du Japon, c’est que Fukuzawa Yukichi (1835-1901) a dû…