Thibaud Desbief et Patrick Honnoré ne s’étaient jamais parlé. Pour la première fois, ils évoquent leur vision du métier. Patrick Honnoré : On dira ce qu’on voudra, le shônen est le genre-roi du manga. Il fait s’allumer des euros dans les yeux des éditeurs et les traducteurs de shônen sont ceux à qui les éditeurs confient leur poule aux œufs d’or. Du point de vue de la traduction, c’est le genre où les défis sont les plus difficiles. Rien que la nécessité d’inventer les noms de personnages et d’attaques… Aussi les traducteurs de shônen ont-ils toujours été à mes yeux…
Auteur/autrice : Rédaction
Invité du festival d’Angoulême, l’auteur de Pluto, Yawara ! et 20th Century boys s’est confié sur sa carrière et son travail. Je savais déjà à quoi ressemblait Urasawa Naoki, mais quand je l’ai finalement rencontré à Tôkyô pour notre entretien, la surprise a été grande. Le dessinateur de 57 ans fait facilement dix ans de moins. Il fait partie de ces rares dessinateurs qui ont atteint une notoriété considérable sans avoir abandonné ses intrigues souvent étranges et son approche très indépendante dans la réalisation de ses mangas. Diplômé en économie de l’Université Meisei à Hino, il a fait son entrée…
En 2016, le marché du manga a représenté 1 494 titres. Un immense chantier pour les traducteurs. La révolution opérée par le manga dans le paysage et l’esthétique de la bande dessinée remonte à près de 25 ans et les choses ne reviendront pas en arrière. Tout au moins concernant l’aspect graphique. D’une certaine façon, c’est normal : les images, comme la musique, parlent directement aux sens, même s’il existe une “grammaire” de l’image. Le manga, c’est d’abord de la bande dessinée, et la grammaire du “récit séquentiel” est très généralement commune à toutes les traditions, franco-belge, manga ou autre. Pour…
Ouvert en 2006 dans une ancienne école primaire dont il a gardé certaines salles, le Musée International du Manga de Kyoto a pour vocation de montrer aux visiteurs la diversité de cette forme d’expression qui constitue l’une des marques de fabrique de la culture japonaise contemporaine. Ce qui ressemble à une vaste bibliothèque sur trois étages propose une incroyable plongée dans cet univers fascinant.
La traduction de manga en français a fait de grands progrès depuis l’avènement de l’engouement pour le manga dans les années 1990-2000. Et pourtant, dès qu’un manga peine à trouver son public, tout le monde pense en première instance à un problème de traduction : “Je n’ai pas aimé ce manga, c’est certainement la faute de la traduction…” Pourtant il y a bien dix autres explications possibles si vous n’aimez pas un titre. Alors s’il faut valoriser la traduction de manga, c’est d’abord pour renforcer le maillon faible. Valoriser le travail des traducteurs, c’est aussi garantir au lecteur une expérience…
Découvertes en 1989, les ruines de Yoshinogari datent l’époque Yayoi. Les ruines, qui mesurent 40 hectares et entourées d’un fossé, sont le plus grand vestige de cette époque au Japon.
Depuis plus de 30 ans, Hayashi Shinji collectionne tout ce qui concerne l’œuvre du mangaka et possède quelques trésors. Lorsqu’on se rend chez Hayashi Shinji, on ne s’attend forcément pas à ce que sa maison plutôt banale cache autant de “trésors”. “Je viens de faire une exposition avec ma collection, les objets ne sont pas rangés”, prévient cet enseignant d’un collège public de la ville d’Inuyama, au nord de Nagoya, connue pour son château et ses sources d’eau chaude. La première chose qu’on remarque dès qu’on pénètre chez lui, c’est le nombre impressionnant de placards en bois blanc, posés un peu…
Le nabe, ragoût japonais, est un plat fort populaire dans tout le Japon. Chaque région possède son propre style de cuisson, et Fukuoka en a même deux ! Le mizutaki et le motsu.
Calabash est un des rares lieux où l’on peut vivre au rythme africain grâce à son fondateur Kumazawa Fusahiro. Comme chaque soir, Kumazawa Fusahiro est assis derrière le comptoir du Calabash. Situé en plein cœur du quartier des affaires de Hamamatsuchô, à Tôkyo, le restaurant de 140 m2 au sous-sol offre un dépaysement total : des salariés en costume assis sur des tabourets primitifs savourent des bananes plantains de Côte d’Ivoire en écoutant de la musique en lingala. Autour d’eux, des divinités dogons et des tissus bogolans sont éclairés par des abat-jours en calebasses qui ont donné leur nom à ce lieu,…