L'heure au Japon

Parution dans le n°43 (septembre 2014)

Mizuki Shigeru (1922-)
Malgré son handicap – il a perdu son bras gauche à la guerre -, il a connu une carrière extraordinaire avec des récits portant sur les fantômes et autres créatures extraordinaires du folklore japonais. En janvier dernier, il a entamé une nouvelle série à l’âge de 91 ans.

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Extrait de Garo N°52 d’octobre 1968. Mizuki Shigeru connaît un franc succès avec les aventures de Kitaro le repoussant. ©collection Claude Leblanc
Extrait de Garo N°16 de décembre 1965. Dans cette courte histoire, Mizuki Shigeru se moque de Miyamoto Musashi, symbole de la masculinité au Japon et héros de nombreux romans épiques. Illustration du caractère provocateur du mensuel. ©collection Claude Leblanc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Shirato Sanpei (1932-)
Avant de publier Kamui-den de décembre 1964 à juillet 1971, il a commencé comme illustrateur de kamishibai, théâtre de papier très en vogue à l’époque. En 1957, il se met au manga sous les auspices de la dessinatrice Maki Kazuma et publie sa première œuvre Kogarashi Kenshi.

Extrait de Garo N°13 de septembre 1965. L’un des objectifs de Shirato Sanpei dans son œuvre phare est de montrer la difficulté du travail que les paysans devaient accomplir afin d’expliquer les raisons de leur colère et de leur soulèvement contre les classes dirigeantes. ©collection Claude Leblanc
Extrait de Garo N°5 de janvier 1965. “Kamui”, lance le géant des montagnes. Un terme qui signifie “divinité” dans le langage aïnou. ©collection Claude Leblanc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tsuge Yoshiharu (1937-)
D’une timidité maladive, sa nature le pousse à rechercher une activité qui s’exerce seule. Ce sera mangaka. Après avoir rendu visite à Tezuka Osamu en personne pour lui demander plus de précisions, il se décide définitivement et commence sa carrière professionnelle à 18 ans. Contraint de produire énormément pour ne pas mourir de faim, il s’essaie à tous les genres. Il débute en 1965 dans Garo, ce qui va lui donner l’opportunité d’un nouveau départ.

Extrait de Garo N°12 d’août 1965. Tsuge y publie sa première œuvre dans laquelle il aborde à sa façon le cas du héros japonais Miyamoto Musashi. ©collection Claude Leblanc
Extrait de Garo N°47 de juin 1968. Nejishiki [La vis] fait suivre au lecteur l’errance d’un jeune garçon blessé dans un étrange village de pécheurs. L’atmosphère qui s’en dégage est oppressante. Un tournant dans l’histoire du manga. Tsuge a élargi les possibilités d’expression de ce média en abolissant les contraintes de développement narratif et l’impératif de divertissement. ©collection Claude Leblanc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tsuge Tadao (1941-)
Le jeune frère de Yoshiharu a fait ses débuts à la fin des années 1950 en dessinant des séries destinées aux livres de prêt (kashihon) qui constituaient alors le principal canal de distribution. Fin 1968, il fait ses débuts dans Garo où il va surtout explorer l’univers sombre des villes.

Extrait de Garo N°54 de décembre 1968. Pour sa première contribution dans les colonnes du mensuel, Tsuge Tadao s’intéresse au destin d’un peintre débutant fasciné par Vincent van Gogh. On y trouve déjà l’intérêt du mangaka pour ceux qui doivent trimer plus que les autres pour s’en sortir. ©collection Claude Leblanc
Extrait de Garo N°69 de décembre 1969. Alors que le Japon traverse une période agitée sur le plan politique, Tsuge aborde dans ses œuvres la révolte des petits, des ouvriers qui se battent pour être reconnus en tant qu’êtres à part entière. Ici on aperçoit le Parlement en toile de fond d’une manifestation. ©collection Claude Leblanc
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