Je rêvais de me balader dans Paris comme dans mon jardin. Il ne s’agissait non seulement d’y marcher avec un chien parisien jusque dans les supermarchés, mais aussi de maîtriser les transports en commun. La 1ère étape : la promenade dans Paris n’était pas très compliquée et encore aujourd’hui, je ne m’y perds presque jamais grâce aux rues portant chacune un nom, ce qui n’existe pas au Japon. La 2ème étape : le métro. Pas compliqué non plus, sauf la première fois, quand on ne sait pas comment ouvrir une porte qui n’est pas automatique. La 3ème étape est de prendre le bus qui, lui, demande un vrai savoir-faire. Avant de partir vers une nouvelle destination, je mets chaque fois 20 min pour vérifier l’itinéraire du bus. De plus, jamais tranquille dans le bus, il faut rester vigilante pour ne pas louper l’arrêt où descendre. Pour me rassurer, un jour je me suis dit que, même si je loupe quoi que ce soit, je ne vais pas me retrouver en Russie, les bus restent dans Paris. Cette philosophie marche si bien que je suis aujourd’hui complètement autonome, y compris dans l’utilisation du tram et du RER, sauf lors de nombreux incidents techniques, interruptions à cause de colis suspects et grèves liées à des mouvements sociaux. Pour éviter ces soucis, le Vélib’ est un bon choix. C’est un luxe de se déplacer à vélo en regardant Paris, cette ville touristique la plus visitée du monde.
En même temps, la balade parisienne cache un danger. Certes, depuis toujours nous, les Japonais, sommes les premières victimes des pickpockets et ça m’est arrivé suffisamment de fois pour m’en prévenir. Pourtant, ces derniers temps le danger s’est aggravé : deux amis proches ont été braqués très violemment par des voleurs. Un ami dans sa voiture s’est battu contre deux agresseurs ayant brisé la vitre, a eu le nez cassé. Derrière l’Opéra, une amie a été entourée et physiquement frappée par 4 filles voulant lui arracher son sac. Pour la première fois de ma vie, à Paris, je ressens une certaine crainte. Me promener avec un gros chien parisien serait-il finalement le meilleur choix ?
Koga Ritsuko
Previous ArticleViser toujours plus haut
Next Article Gobôten udon (Udon aux beignets de bardanes )