On se demandait ce dont serait capable Hosoda Mamoru après son précédent film Les Enfants loups : Ame et Yuki (voir Zoom Japon n°23, septembre 2012) grâce auquel il avait démontré son potentiel à prendre dignement la relève de Miyazaki Hayao ou de Takahata Isao. Depuis, le co-fondateur du studio Ghibli a annoncé sa retraite. Mais à la différence d’un Hara Keiichi qui a confirmé avec Miss Hokusai (voir Zoom Japon n°53, septembre 2015) son immense talent et son désir de s’affranchir de l’influence pesante de Ghibli, Hosoda semble opter pour des clins d’œil à ses illustres prédécesseurs. Dans Le Garçon et la bête, plusieurs éléments rappellent Ghibli, en raison peut-être de la présence d’anciens du célèbre studio comme Nishikawa Yôichi. Néanmoins, il nous livre un très bel ouvrage où il aborde des thèmes qui lui sont chers comme la relation parent-enfant qu’il avait si bien traitée dans Les Enfants loups. On prend un réel plaisir à découvrir les aventures de Kyûta (le garçon) et de Kumatetsu (la bête), justifiant ainsi tout le bien fondé de notre attachement à ce réalisateur.