L’immense sculpture du phénix imaginé par Tezuka Osamu présente au 2e étage rappelle l’importance jouée par l’artiste dans l’histoire du manga et invite le curieux à se rendre à Takarazuka, à un peu plus d’une heure de Kyôto, pour y visiter le musée qui lui est consacré. Le mangaka a vécu dans cette ville de 5 à 24 ans. Sa mère, grande fan de music-hall, appréciait tout particulièrement cette cité connue pour ces spectacles dont les personnages masculins sont interprétés par des femmes à l’inverse du kabuki. D’ailleurs, le musée voulu par son fils Makoto se trouve à quelques mètres de la grande salle qui accueille ces revues très populaires. L’établissement est un concentré du parcours et de l’œuvre de celui qu’on considère comme le père du manga moderne. Au rez-de-chaussée, on peut ainsi suivre les différentes étapes qui ont conduit le gamin à devenir l’immense auteur que l’on connaît avec la présence d’objets personnels, de dessins, de lectures. On se laisse entraîner dans son univers qui se poursuit au premier étage avec notamment une salle pour les expositions temporaires. Celles-ci permettent souvent de comprendre à quel point Tezuka a influencé et continue à le faire près de 30 ans après sa disparition. La petite boutique qui s’y trouve est l’occasion de se procurer un souvenir original, mais on peut se contenter de fabriquer son propre souvenir au sous-sol dans l’atelier manga supervisé par Tezuka Osamu lui-même.
Parmi les nombreux “enfants“ de Tezuka, Aoyama Gôshô est l’un des plus talentueux et le succès de son personnage détective Conan en témoigne. Originaire de Hokuei, dans la préfecture Tottori, le mangaka y dispose d’un musée, le Gosho Aoyama Manga Factory, qui mérite que l’on fasse l’effort de s’y rendre. A un peu plus de 3 heures de train de Takarazuka via Ôsaka et Kurayoshi, ce petit établissement ne manque pas d’originalité. Devant l’entrée, la fameuse Coccinelle jaune du professeur Agasa accueille le visiteur qui, en pénétrant dans le musée, se retrouve plongé dans le monde de Conan avec d’innombrables originaux, sculptures, objets, et des espaces thématiques où il peut en apprendre davantage et de façon ludique sur le héros imaginé par Aoyama. Après cette visite revigorante, plutôt que de prendre un taxi pour se rendre à la gare Conan (gare Yura rebaptisée ainsi en 2013), privilégiez la marche à pied (une vingtaine de minutes) puisque le chemin jusqu’au train est balisé par des bronzes tirés des aventures du détective.
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