Vous avez récemment été victime de ce genre de harcèlement, n’est-ce pas ?
M. Y. : J’ai été victime de fake news concernant le tournage d’une série. Via Internet, quelqu’un a laissé entendre dans un hebdomadaire que j’avais profité d’une très jeune actrice, en l’obligeant à multiplier les prises pour une scène particulière jusqu’à ce qu’elle craque. La réaction des internautes a été particulièrement violente, mais personne – pas même les journalistes – n’a pris la peine de vérifier les faits. Aux yeux de beaucoup de gens, je suis devenue une sorte de monstre. Chose amusante, tout le monde sait que j’aime faire le moins de prises possible, et surtout quand il s’agit d’enfants, j’essaie de faire une seule prise afin de conserver leur fraîcheur et leur naturel.
Trouvez-vous difficile de travailler avec des enfants et des acteurs plus jeunes ?
M. Y. : Non, pas vraiment. Ce qui compte, c’est qu’ils soient en mesure de montrer leurs sentiments intérieurs et travailler avec les autres acteurs. En fait, j’aime travailler avec les enfants parce qu’ils ne cachent pas leurs sentiments .
Quelle est la chose que vous appréciez le plus lorsque vous tournez un film ?
M. Y. : Chaque aspect de la réalisation est à la fois amusant et douloureux. Si je dois en choisir un seul, je dirai que le travail sur le plateau est mon préféré. Je regarde toujours les scènes en étant assise à côté de la caméra et près des acteurs – pas à travers un moniteur – et voir ainsi l’histoire se dessiner devant mes yeux est une expérience très excitante, même émouvante.
Propos recueillis par Gianni Simone
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