Trois ans après la sortie remarquée à juste titre du premier volume de ses Cahiers japonais, l’Italien Igort publie le second volume intitulé Le Vagabond du manga dans lequel il entraîne le lecteur au cœur de sa passion : le Japon et son univers graphique. Il s’agit d’un voyage très personnel qui commence par l’évocation du poète Bashô, l’inventeur du haïku, mais aussi grand voyageur dans l’archipel, dont il reprend à son compte la pratique de contemplation. Un point essentiel dans la mesure où, rappelle-t-il, cela lui a permis “d’acquérir un don : l’habileté à saisir l’instant parfait, qu’il traduisait en poésie”. Igort, lui, a choisi le dessin pour rendre tous ces instants, toutes ses rencontres et toutes ses émotions obtenus pendant ses nombreux déplacements dans l’archipel. Quel régal pour les yeux d’autant plus que l’auteur rend hommage à sa manière aux plus grands noms du manga parmi lesquels Mizuki Shigeru et Taniguchi Jirô dont il fut l’un des amis. Il consacre à l’auteur du Journal de mon père quelques magnifiques pages en toute fin de ses Cahiers japonais. Rien que pour cela, il faut se plonger dans ce récit graphique qui suscite bien des émotions.
Les Cahiers japonais : le vagabond du manga, d’Igort, trad. par Laurent Lombard, Futuropolis, 24 €.
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