La ferme Fujita, où elle est née et a grandi avec ses cinq sœurs, a été construite en 1910. Michino y est restée vivre toute sa vie et s’y est installée avec son mari pour y fonder une famille. D’ici, elle observe d’un œil bienveillant, le quotidien de Hagi, sa ville qu’elle aime tant. Comme dans la majorité des régions rurales japonaises, Hagi se dépeuple, passant de 60 000 à 46 000 habitants en une petite dizaine d’années seulement. “Mes enfants sont partis vivre dans des villes plus grandes, plus dynamiques. Ils nous rendent visite lorsqu’ils ont le temps”, confie-t-elle. Ses passions lorsqu’elle s’accorde des loisirs ? “La broderie et l’ikebana”. Elle aime aussi aller danser avec ses amies. Depuis quelques années, la maison Fujita fait également partie de la cinquantaine de maisons qui accueillent, à la nuitée, les écoliers japonais et les voyageurs de passage : une douzaine d’entre elles, dont la ferme de Fujita Michino, acceptent également les touristes étrangers. Malgré la barrière de la langue, la maîtresse de maison aime rencontrer de nouvelles personnes et partager. Elle se réjouit de découvrir l’intérêt des personnes pour la vie de sa ferme, mais aussi de sa ville qui représentent tant à ses yeux. Elle aime aussi faire découvrir la gastronomie locale à laquelle elle participe en travaillant la terre. Ce soir, pour le dîner, elle pressera du riz agrémenté de légumes et d’écorces de yuzu qu’elle servira avec des épinards du jardin, des sashimis, du poulet, de la salade et une exquise soupe miso. Une délicieuse tablée composée d’une profusion de produits locaux frais et de saison.
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