C’est sans doute l’écrivain japonais le plus amoureux de la capitale (voir pp. 16-19). Les éditions Cambourakis ont donc la bonne idée de rééditer ce recueil de six nouvelles parues initialement il y a une trentaine d’années en France. Une excellente manière pour ceux qui ne connaissent pas cet auteur de découvrir son style et ses obsessions : l’univers des quartiers de plaisirs et Tôkyô, sa ville natale qui ne cesse de se transformer depuis l’ouverture entamée à la fin du XIXe siècle. Nagai Kafû exprime dans chacun de ces courts textes sa nostalgie d’une cité incapable de résister au rouleau compresseur de la modernité et de l’occidentalisation qui détruit tout sur leur passage.
Voitures de nuit, de Nagai Kafû, trad. par Roger Brylinski, éd. Cambourakis, 10 €.
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