La cité batave constitue une destination idéale pour les amateurs de culture japonaise.
Après Japonismes, l’incroyable saison culturelle japonaise dont la France a pu bénéficier depuis le mois de juillet dernier et avant que Londres et le Royaume-Uni connaissent à leur tour une débauche de manifestations dont la plus grande exposition de manga jamais organisée en dehors du Japon au British Museum à compter du 23 mai, pourquoi ne pas se rendre à Amsterdam, aux Pays-Bas, pour une immersion nippone le temps d’un week-end. On peut bien sûr y aller seulement pour se promener le long des canaux et y apprécier la richesse architecturale de cette cité aux charmes multiples. Mais il ne faut pas oublier que cette opulence dont nos yeux profitent encore est liée en partie aux rapports particuliers que la Hollande a entretenus avec le Japon depuis le XVIe siècle. Faut-il rappeler que les marchands hollandais étaient les seuls Occidentaux autorisés à commercer avec l’Archipel pendant les deux siècles de fermeture décrétés par le shogunat ? Implantés à Hirado puis sur l’île de Dejima dans la baie de Nagasaki, ils ont permis non seulement aux Européens de découvrir la culture nippone, mais aussi aux Japonais de ne pas être totalement isolés et ainsi d’être en mesure de résister aux ambitions conquérantes des puissances occidentales à partir du milieu du XIXe siècle.