
Pour ce numéro, je fais une exception et vous parle du bentô pour lequel je trouve un lien avec Zoom Japon qui fête ses 15 ans d’existence.
Depuis quelques années, le terme “bentô” s’est bien implanté en France. Au Japon, tout le monde en a mangé au moins une fois dans sa vie. Pour les Japonais, le bentô, c’est souvent une première expérience culinaire lors des sorties scolaires, à l’école maternelle. On en prépare aussi pour les journées sportives, les pique-niques sous les cerisiers, ou encore pour les repas quotidiens à l’école ou au travail. Nutritifs, copieux, et surtout remplis d’amour, les bentô, on ne s’en lasse pas, même si l’on en mange tous les jours ! C’est pourquoi, à mes yeux, le bentô est carrément une institution. C’est un peu comme Zoom Japon, non ?
Avec l’expérience, la préparation du bentô est devenue pour moi un combat quotidien, mais aussi un acte d’amour pour ceux qui les mangent. Cela fait maintenant douze ans que je suis rentrée au Japon après mon séjour en France. Je vis avec mon mari et nos trois enfants, tout en continuant à travailler comme pâtissière. Et pendant tout ce temps, à l’exception des jours où je suis en déplacement et je ne rentre pas chez moi, je prépare des bentô tous les jours, sans exception. Quand mes trois enfants ont terminé le lycée l’un après l’autre, j’ai cru pouvoir crier victoire :“Youpi ! Finie la corvée des bentô ! Mais cette joie a été de courte durée… Une fois entrés à l’université, mon fils aîné, ma fille, puis mon fils cadet ont tous dit : “Je préfère un bentô à la cantine !” Et bien sûr, mon mari aussi. Comme il part très tôt le matin, je lui prépare un onigiri pour le petit-déjeuner, et son bentô pour le déjeuner. Et depuis quelques années, même moi j’emporte mon bentô quand je vais travailler à Ôsaka.
Au début, je faisais des bentô très élaborés, mais avec le temps, je suis devenue plus efficace. Je combine des plats faits maison avec des accompagnements du commerce, surgelés ou non. Et pour ne pas gaspiller les précieuses minutes du matin, j’ai établi mes propres règles : je prépare le plat principal juste après le dîner de la veille ; je m’engage à préserver la fraîcheur du riz et à soigner les couleurs sans oublier d’ajouter au moins deux accompagnements, comme une omelette ou des légumes cuits.
Tant que Zoom Japon continuera d’exister, je me ferai un plaisir de vous présenter des plats faits maison, rapides à préparer même dans un quotidien chargé, mais toujours remplis de tendresse.
Maeda Haruyo
INGREDIENTS
Du riz fraîchement cuit le matin
Les omelettes japonaises (dashimaki
tamago) toujours faites le matin
Les restes du repas de la veille
Toujours une touche de couleur avec des tomates cerises (sans la tige !)
Au moins deux petits accompagnements simples en plus du plat principal.
Astuce
il y a des jours où l’on peut préparer des bentô plus simples, comme un omuraisu ou des sandwichs ! Pour réussir à en préparer tous les jours, inutile de viser la perfection à chaque fois.